06 octobre 2021
Nos ordonnances médicales nous sont encore délivrées sur une feuille de papier. Nombreux d’entre nous sont ceux qui ont déjà perdu ou simplement jeté ce papier, parfois encore utilisable. Alors que la France est l’un des pays d’Europe le plus en retard sur ce sujet, elle se laisse encore 2 ans pour parvenir à changer cette habitude et passer à des ordonnances 100% numériques.
Première étape
Si la France avait déjà commencé à travailler sur un dispositif appelé « Dossier Médical Partagé » qui était un carnet de santé en ligne et sécurisé où l’on retrouvait nos informations de santé, celui-ci est révolu. Depuis juillet 2021, il n’est plus possible de se créer de compte, ni même d’en ouvrir un déjà créé. C’est « Mon Espace Santé » qui va le remplacer et il sera déployé partout en France en 2022.
Sur cet espace, vous retrouvez l’essentiel de vos informations de santé, mais également vos ordonnances numériques et l’agenda de vos rendez-vous médicaux. Le but est de rendre plus simple l’accès à nos documents de santé. En effet, tout sera centralisé au même endroit et consultable à tout moment. A termes, nous pourrons même échanger via une messagerie avec nos praticiens, évitant parfois des consultations inutiles pour un renouvellement d’ordonnance.
Un département va essayer ce dispositif dans les prochaines semaines. On compterait environ 4 millions de patients qui seraient concernés.
Pour le reste de la population, il faudra attendre un courrier de l’Assurance Maladie qui présentera un code à 12 caractères pour nous permettre de nous connecter. Une fois ce code en main, il suffira de rentrer son numéro de Sécurité Sociale et nous aurons accès à notre compte.
Deuxième étape
Puis, à partir de 2024, nous devrions pouvoir dire au revoir à nos chers bouts de papiers en sortant du médecin. Celui-ci, à la fin d’une consultation, délivrera une ordonnance numérique aux pharmaciens et lorsque vous vous rendrez dans une pharmacie, le professionnel de santé ne pourra y avoir accès qu’en votre présence. Vos prescriptions médicales seront disponibles dans n’importe quelle pharmacie de France. Mais pour cela, les professionnels de santés tels que les médecins, pharmaciens et hôpitaux doivent rendre compatibles leurs logiciels pour assurer une communication entre ces services.
Si cette solution vise à simplifier la vie des patients, elle vise aussi à ce que l’Assurance Maladie puisse mieux contrôler les remboursements. Elle vise également à limiter les fraudes, c’est-à-dire éviter la falsification ou la réutilisation d’ordonnances dans d’autres pharmacies. Les praticiens pourront contrôler la délivrance unique de ces prescriptions.
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